Antonin GUIGONNAT

Né le 02 juillet 1991 à Ambilly (74)
Discipline : Biathlon
Club : Villard sur Boege
Comité sportif  : Mont Blanc

Gros plan par www.ski-nordique.net

Le biathlète du Team Haute-Savoie Nordic attaque sa dernière année junior. Sacré champion de France en 2011 à Méribel, il souhaite maintenant confirmer son potentiel à l’échelon international.

Antonin Guigonnat skie pour le club de Villard/Boege, il est âgé de 20 ans et reste sur une belle saison avec un notamment son titre de champion de France junior du mass-start remporté en mars dernier à Méribel devant Jérémy Finello et Simon Desthieux.

Un résultat qui lui permet ensuite de reprendre l’entrainement dans de bonnes dispositions ou presque :

« Je n’ai pas eu réellement de vacances après la saison de ski. Le lendemain de la finale à Méribel, j’étais sur les bancs de l’IUT d’Annecy-Le-Vieux. J’aurais préféré trouver autre chose à faire mais… “Il n’y a pas que le ski dans la vie mon petit…Bref, j’ai repris l’entrainement régulier le 1er mai, très motivé après mon titre national. »

Par rapport à l’an passé tu as augmenté ton volume d’entrainement ?

« J’étais parti sur de bonnes bases pour augmenter mon volume d’entrainement (il était difficile d’en faire moins) mais après une tendinite à la cheville et une angine, j’était KO fin juin. J’ai donc fait une préparation estivale digne d’un cadet (70h en 2 mois). Malgré ça, j’ai augmenté mon volume horaire par rapport aux années précédentes, chose indispensable pour que je me hisse aux côtés des meilleurs juniors. Août et septembre se sont très bien déroulé. La forme est revenue. »

En général tu as choisi de te préparer en suivant les mêmes plans que d’habitude ?

« Je suis le programme de mes entraineurs fédéraux, comme l’an passé. C’est une trame de travail général, moi je respecte ça et j’organise mon entrainement comme je le sens. Je profite des stages avec l’équipe de France, de la structure pôle France à Prémanon et du Team HSN. Je peux aussi m’entrainer avec le comité Mont-Blanc et Samuel Chazelas, mon entraineur de biathlon depuis le début. Je suis donc encadré en permanence. »

Un point précis que tu dois travailler ?

« J’ai beaucoup travaillé le tir debout, gros point faible. Techniquement je progresse mais c’est le mental qui fera la différence sur le pas de tir. »

Quels sont tes objectifs ?

« C’est ma dernière année junior alors je veux m’illustrer à l’international dans cette catégorie. Je pense aux championnats du monde junior, et en biathlon, tout peut arriver si la cible le veut bien! Alors pas de limites en terme d’objectif. Je vais aussi essayer de courir en IBU Cup, antichambre de la coupe du monde, le meilleur moyen de s’y préparer, au cas où… »

Depuis que nous avons réalisé cet interview, Antonin Guigonnat a participé aux championnats de France à Arçon ou il s’est classé 8e puis 6e dans sa catégorie junior. La semaine passée, lors du second rendez-vous dans le Jura, il termine à nouveau 6e et 8e dans sa catégorie.
Ses résultats sont malheureusement insuffisants pour se sélectionner sur les premières étapes IBU Cup, mais la saison ne fait que débuter.

www.ski-nordique.net  le 26/09/2012

« Je me professionnalise doucement  »

Le biathlète Haut-Savoyard de Villard/Boege a terminé 9e et 12e des championnats de France aux Plans d’Hotonnes. A quelques semaines du début de saison, il fait le tour de sa préparation et nous dévoile ses objectifs.

Antonin Guigonnat fait partie de l’équipe B avec Simon Desthieux, Baptiste Jouty et Rémi Borgeot. Il a fêté ses 21 ans en juillet et progresse chaque année. Après avoir fréquenté les équipes de France jeunes et juniors, il est maintenant aux portes du niveau mondial.

Antonin, débutons cet interview avec ton bilan suite à la dernière saison. Satisfait ? Déçu ?

« Un peu des deux dirons-nous car j’ai manqué les premiers rendez-vous avec les sélections pour les circuits internationaux (IBUcup pour l’instant) mais j’ai aussi quelques éléments pour me rassurer. Deux titres de champions de France dont celui de relais avec Rémi Borgeot et Clément Dumont. Et je me suis prouvé à différentes reprises que je pouvais tirer droit a des moments propices notamment lors de l’individuel des championnats d’Europe, des championnats de France de poursuite et sur une poursuite en IBUCup. »

Ta plus belle course c’était la 4e place du relais juniors aux mondiaux ? Ou alors cette course t’es restée en travers de la gorge ? Expliques nous comment tu as vécu tout cela de l’intérieur ?

« Lors de ce désormais fameux relais (les coach nous le rappellent tous les jours environs), j’ai été débordé d’émotions au tir debout… La routine quoi! Mais non ça ne me reste pas en travers de la gorge, je regrette simplement de ne pas avoir réussi une belle course pour mes copains: Florent, Baptiste et Simon. On était des juniors et on regarde vers l’avant!
Ces mondiaux c’était la perfection au tir couché, la catastrophe au tir debout sur un ski de fond correct. »

Cet été as-tu choisi de travailler différemment ? avec peut-être l’accent sur tes « lacunes » ?

« Je me professionnalise doucement. C’est à dire que je suis rigoureusement le programme d’entrainement et que je fais mieux le métier sur la récupération et le tir… Mes lacunes justement. Je suis parti sur de nouvelles bases de tir debout ce printemps. Je progresse et c’est la régularité qui fera la différence. »

Combien de temps par semaine tu consacres à l’entrainement ?

« Quand on aime, on ne compte pas. Plus sérieusement, entre 10 et 25 heures par semaines. »

Es tu encore étudiant ? ou tu te consacres pleinement à ton sport ?

« Je me consacre entièrement à mon sport de puis le mois de juin. J’ai décidé de stopper mes études et de passer des BE. Je suis quelqu’un qui aime la nature, les sports outdoor… Je me sentirais à l’aise en enseignant le VTT ou le ski de fond pour faire connaitre ces superbes disciplines. Je profite du pôle France et du CNSNMM de Prémanon pour tout faire et bien faire. »

Tes objectfis précis pour la saison à venir ?

« IBU Cup. Je compte faire mes armes quelques temps sur ce circuit pour emmagasiner de l’experience pour la suite. Et les championnats d’Europe aussi, pour s’habituer a préparer des championnats. »

Enfin terminons avec la course que tu rêves de gagner au moins une fois dans ta carrière, laquelle ? et pourquoi ?

« Un relais mondial. Apparemment, selon mes entraîneurs, Gilles Marguet et Julien Robert, c’est la plus belle chose qui arrive dans une vie juste après la paternité. Et en plus, avec le groupe qu’on est en équipe B en ce moment, dans quelques années ce pourrait être vraiment très génial de monter à quatre sur un podium de coupe du monde de relais! »