Anouk FAIVRE-PICON

La Jurassienne a pris la 8e place du 15 km libre remportée par Marit Bjoergen.Une nouvelle fois, Marit Bjoergen n’a laissé que des miettes. La Norvégienne reste donc toujours invaincue cette saison en s’imposant dans le 15 km libre de Davos devant ses compatriotes Skofterud (+ 41″8) et Therese Johaug (+ 42″2).

Et si la victoire de Bjoergen n’est pas une surprise, la visite d’Anouk Faivre Picon dans le top 10 en est une. Dominatrice il y a une semaine à Bessans sur le Nordic Challenge, la Jurassienne a fait forte impression aujourd’hui en terminant ,8e (+ 1’59″6), le meilleur résultat d’une Française cette saison. Faivre Picon a notamment réalisé une grosse fin de course où elle a repris du temps à des fondeuses comme la Finlandaise Saarinen.

La dernière fois qu’une Française était rentrée dans le top 10 d’une épreuve de distance en Coupe du monde, c’était il y a deux ans. En mars 2010, Karine Philippot avait en effet pris la 8e place du 30 km libre d’Oslo.

Par la rédaction www.ledauphine.com/skichrono

Réactions auprès de Bertrand Joliot L’EST REPUBLICAIN

« C’est énorme ! »

Le soleil brillait, hier à Davos, lorsqu’Anouk Faivre-Picon a franchi la ligne d’arrivée du 15kmskating.

Et si les images ont montré que la Pontissalienne avait ce petit sourire du sentiment du devoir accompli, elle n’imaginait sans doute pas qu’elle allait être carrément radieuse une bonne partie de la journée. Que son sourire allait encore illuminer le team France bien longtemps après que le soleil se soit couché. Partie avec son « petit dossard » n° 8, la fondeuse du CSR Pontarlier a pris de vitesse tout son monde, ou presque, pour prendre les commandes de la course. S’installer sur le siège (et sous le feu des caméras) de leader provisoire et « patienter » de longues minutes que la Finlandaise Saarinen (7e) vienne la déloger de longues minutes plus tard. «Même ça, je ne pensais pas que ça durerait aussi longtemps », s’amusait-elle.

Comme dans un rêve…

Venue pour tenter de marquer ses premiers points en coupe du monde, Anouk a donc non seulement rempli sa mission, mais de quelle façon puisqu’au final, elle termine dans le top 10, à la huitième place d’une course ultra dominée par les Norvégiennes (6 dans les 10) !

Heureuse, sollicitée de toutes parts, la miss prenait enfin le… temps de savourer.
« C’est énorme ! », confiait-elle au téléphone comme si elle avait du mal à réaliser la portée de sa performance. « C’est la course de ma vie…pour le moment ! ».

« Pas eu l’impression de souffrir »

Heureuse d’avoir brillé sur un format et un style de course qu’elle apprécie, Anouk ajoutait ainsi :

« En plus, je n’ai pas eu l’impression de souffrir même si je suis partie vite et que j’ai fini comme une fusée ». Mais il y avait des signes… Des encouragements comme ceux d’Alex Rousselet qui lui disait que bord de la piste que c’était son jour. Et puis il y eut l’attente. « Au début, je me suis dit que je n’étais pas si mal, que j’allais peut-être terminer dans les 15. Mais quand j’ai vu que je restais dans les dix, je me suis dit ‘’c’est pas possible, c’est pas possible !’’ » Mais pas possible, comme impossible, n’est pas Français et encore moins Pontissalien.
Ce que la miss concluait à sa façon en lâchant : « Non, c’est génial ! ».

La piste d’Anouk

Hiver 2009/ 2010. Déçue ne pas obtenir mon billet pour Vancouver, je décide avec mes entraîneurs de me consacrer à la Coupe d’Europe (Coupe OPA). Au fil des courses sur ce circuit, la confiance revient et je gagne les étapes de Forni di Sopra (Italie) et Geiser Tal (Italie) qui me permettent de remporter le classement général de l’épreuve. Fin janvier, je gagne également la Foulée Blanche, une grande course populaire. De retour en Coupe du Monde, je retrouve le groupe rouge (des trente premières) plus motivée que jamais pour continuer de grimper. Et, pour finir la saison, je remporte mon premier titre de Championne de France senior aux Saisies.

Hiver 2008/ 2009. La saison est à la hauteur de mes espérances : je marque mes premiers points en Coupe du Monde (seuls les 30 premiers marquent des points) et obtiens une médaille de bronze aux Championnats du Monde universitaires.

Hiver 2007/ 2008. Pour ma première saison en catégorie senior, je reviens à mon meilleur niveau et participe à mes premières coupes du monde (Liberec et Bormio).

Septembre 2007. Après une saison blanche due à une opération du genou, et bien décidée à réussir, je reprends ma place en équipe de France.

2006. Après avoir chauffé mes spatules aux Championnats du Monde juniors et universitaires, je suis prête à jouer dans la cour des grands et poursuis ma progression en équipe de France senior.

2004. Le bac en poche, j’intègre l’équipe de France junior de ski de fond. Parallèlement, je poursuis mes études à la Faculté des Sciences de Besançon.

Septembre 2001. Après plusieurs podiums en coupe du Doubs et championnats régionaux, je suis bien motivée pour continuer à skier. J’entre donc en section sport étude au lycée Xavier Marmier de Pontarlier. Mes résultats sont encourageants : je termine 3ème aux Championnats de France cadet et je rentre en première scientifique.

Automne 1995. Après m’être essayée à diverses disciplines sportives, comme la gymnastique, le VTT ou le Handball, j’explore aussi le monde des arts, avec le théâtre et la musique… mais mon choix est fait : j’entre au Club des Skieurs Randonneurs de Pontarlier, Club où je suis toujours licenciée.

Février 1991. Je participe à ma première compétition de ski de fond : « les jeunes spatules ». Le podium est loin ! Mes résultats au club de gymnastique sont plus encourageants !

Hiver 1988. Les pistes de la Malmaison sont aux portes de ma ville. J’ai de la neige jusqu’au nez. Ça y est, comme les grands, je peux enfin essayer de glisser sur ces drôles de planches que l’on appelle skis.

Février 1986. Alors qu’elle se promène en skis sur les pistes de du Larmont, ma mère sent que j’ai décidé de venir au monde… et de voir enfin la neige. Je nais donc à Pontarlier, la capitale du Haut-Doubs et de l’absinthe.

Source : www.anoukfaivrepicon.blogspot.com

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