Le fait que vous lisiez ces quelques lignes prouve que vous vous intéressez à UNIVERSKI……
Quentin FILLON MAILLET
Né le 16 août 1992 à Champagnole (39)
Discipline : Biathlon
Club : Saint Laurent
Comité sportif : Massif Jurassien
Discipline : Biathlon
Club : Saint Laurent
Comité sportif : Massif Jurassien
Mardi 22 décembre 2015
“Je suis capable de me surpasser ”
Révélation française de ce début de saison, le numéro 5 mondial Quentin Fillon-Maillet se réjouit de son étonnant début de saison après une préparation moyenne selon lui. Le Jurassien sait désormais qu’il peut faire de grandes choses.
Quentin Filon-Maillet, quels premiers mots vous viennent en tête pour qualifier votre début de saison tonitruant ?
Les premiers mots qui me viennent à l’esprit en pensant à ce début de saison sont “surprenant” et “wahou”. Je ne peux pas décrire vraiment ce dont je ressens car les émotions ont été très fortes.
À mon retour lundi soir mon meilleur copain Guillaume me proposait d’aller au restaurant pour passer une soirée “tranquille” mais à mon arrivée j’ai eu la grande surprise de voir ma famille, mes amis et même certains de mes sponsors qui étaient présents pour me féliciter de ce début de saison. Je tiens d’ailleurs à les remercier d’avoir organisé cette formidable soirée.
Numéro 5 mondial après le premier tiers de l’hiver, vous imaginiez un tel classement fin novembre alors que vous annonciez être un peu fatigué et guère confiant face aux cibles ?
Me retrouver parmi les tous meilleurs sur le premier tiers de saison est vraiment surprenant dans le sens où il y a une grande différence entre mon niveau de cet été et celui de ce début de saison.
Après des Summer Tour bien en dessous de mes espérances, les premières courses sur ski en Norvège avec une moyenne de tir décevante j’étais très loin de m’attendre à un tel rebondissement !
Et c’est justement sur le pas de tir que vous avez construit de très belles performances avec 90% de réussite. Y a-t-il eu un déclic sur les épreuves d’Ostersund avec deux 4e places et une 3e sur la poursuite ?
Ce début de saison m’a fait comprendre que le tir se passe énormément dans la tête mais je suis capable de me surpasser lors des événements importants et c’est quelque chose que je n’explique pas et qui marche bien jusqu’à maintenant.
A vous voir évoluer sur la piste comme derrière la carabine, vous paraissez toujours plus offensif et confiant dans vos possibilités. Le ressentez-vous de la même façon ?
La première semaine de coupe du monde m’a vraiment mis en confiance et permis d’aborder les courses plus sereinement. Ma principale motivation reste le plaisir de faire du sport car j’ai la chance de pratiquer tous les jours ma passion.
Le classement général est devenu un bel objectif
Sur la première mass-start de l’hiver ce dimanche à Pokljuka, vous étiez d’ailleurs en tête avec ce dernier tir debout. Que s’est-il passé dans votre tête à ce moment-là ?
À ce moment là il faut rester focalisé sur les points techniques car la course n’est pas finie mais il y a toujours une petite partie de nous qui pense au résultat. Après quelques courses parmi les meilleurs je sais maintenant que je suis capable de jouer devant et ce n’est plus une crainte ni une peur.
Au final, vous faites partie du top 5 provisoire de la coupe du monde avec Martin Fourcade, Ole Einar Bjoerndalen, Simon Schempp et Emil Svendsen. Impressionné ou motivé pour bouger les lignes ?
Le classement général est devenu un bel objectif à tenir sur toute la saison mais également une grande source de motivation surtout quand on voit qui m’entoure. Quelque fois, je me sens tout petit quand je pense aux palmarès de ces derniers, maintenant à moi de tout mettre en oeuvre pour leur ressembler.
Quel est le programme de cette période de fêtes ?
Le programme de la première semaine est simple il se résume en quelques mots : famille, amis, cadeaux et chocolats (avec modération bien sûr). En ce qui concerne la deuxième elle sera plus sportive avec en ligne de mire la seconde tournée de coupes du monde.
Source Nordic Magazine |22/12/2015
« Je me surprends moi-même »
Quentin a signé son premier podium sur la mass-start de Ruhpolding. Au lendemain de son exploit, le jeune biathlète raconte sa course parfaite ; « j’avais des jambes de feu », dit-il. Fier et ravi de sa performance, il revient aussi sur sa constante progression depuis le début de la saison.
Quentin Filllon-Maillet, avez-vous réalisé l’exploit signé ce dimanche avec votre deuxième place de la mass-start de Ruhpolding ?
Je m’en rends mieux compte maintenant avec tous les messages que j’ai reçus hier soir et ce matin. J’ai eu plein d’images dans la tête cette nuit. Sur le coup, j’ai eu du mal à comprendre que j’avais fait un podium en coupe du monde.
Ce n’est pas votre première “course parfaite à 20/20″ puisque déjà à Hochfilzen, vous aviez signé une magnifique remontée lors de la poursuite (parti 45e, il termine 15e). Restait à reproduire ce schéma sur une mass-start !
C’est clair que ce genre de course parfaite paye sur une course en mass-start ou sur un individuel. Tous les ingrédients étaient réunis ce dimanche. Mais en effet, je pense que je peux comparer ces deux résultats car j’ai abordé ces deux courses sans me prendre la tête : d’abord mettre les balles et skier correctement avant de penser à la suite. La différence c’est surtout ce dernier tour de la mass-start où je passe à rien de la victoire. Mais je suis très fier de cette deuxième place.
A quel moment avez-vous commencé à penser au podium ?
A la sortie du dernier tir seulement ! Avant, j’étais concentré sur mon tir. En sortant 2e, j’y voyais une possibilité de podium mais ça me paraissait difficile car il y avait des cadors derrière moi ! Finalement, Schempp, après 500 m en tête, a levé le pied et m’a laissé passer. Je ne voulais pas voir les autres rentrer. Personne n’a ensuite pris de relais. J’ai vu que ça allait bien alors je suis resté devant. Il fallait être à cette position pour gérer au mieux les virages avant le stade d’arrivée et choisir ses trajectoires. A ce moment là, je me suis rendu compte que je pouvais signer le podium. J’ai tout donné jusqu’à la ligne d’arrivée et même si la victoire n’est pas au bout, je suis très content.
Sur ce dernier tour justement, ce fut un coup de folie de mener pareille cadence ou vous sentiez-vous vraiment fort ?
Je savais que ce n’était pas un avantage de tirer le groupe mais à un moment donné je préférais faire 5e en perdant au sprint que de laisser rentrer Shipulin, Johannes Boe et d’autres pour faire 20e ! J’ai bien compris qu’il ne fallait pas traîner sur la piste.
Vous laissez derrière vous Svendsen, Bjoerndalen ou Shipulin sur cette course. Avez-vous le sentiment de passer un cap et de lever des barrières grâce à ce genre de bagarre au plus haut niveau ?
Oui ça m’a fait du bien mentalement pour la suite. Je vois les choses différemment car je me sens désormais capable de faire un podium. On a fêté ça tous ensemble en prenant un verre lors d’une soirée organisée à Ruhpolding, mais ça reste gentil car on a une semaine de coupe du monde qui commence à Anterselva !
Stéphane Bouthiaux me disait que je pouvais faire un podium mais je ne l’avais pas cru
La prochaine mass-start est prévue du côté de Kontiolathi pour les mondiaux. De quoi rêver un peu ?
J’essaye de donner le meilleur de moi-même sur chaque épreuve. La mass-start est une course très difficile, qui plus est à Ruhpolding. Aussi, c’est un rêve d’y signer une 2e place. Si j’avais imaginé un podium, ça aurait été sur une poursuite ou sur un sprint, mais sans doute pas sur une mass-start. Je suis quelqu’un de fort en ski mais plutôt diesel que sprinteur. J’aime gérer mon effort tout au long et accélérer sur le dernier tour. Hier, j’avais des jambes de feu.
Finalement, compte-tenu de votre début de saison avec des top 15 puis top 10, ce podium est une suite logique même si rien n’est jamais gagné d’avance en biathlon. Alors à quand la première victoire ?
Suite logique, je ne sais pas ! Depuis l’an passé au Grand-Bornand jusqu’à aujourd’hui, j’ai conscience d’avoir évolué. Ça reste un sport difficile où il faut beaucoup d’ingrédients pour réussir. Ce sera un gros défi de reconduire une course comme celle d’hier. Je revois aussi mes objectifs à la hausse à savoir un nouveau podium ou une victoire pourquoi pas ! Je peux aussi viser le top 20 au général voire mieux. Je ne suis pas quelqu’un qui me fixe des objectifs impossibles. En visant des choses réalisables et donc plus faciles à atteindre, ça me permet d’avancer plus vite dans la saison comme dans ma carrière. Stef Bouthiaux (l’entraîneur des bleus, NDLR) me disait que j’étais capable de faire un podium mais je ne l’avais pas cru.
Sans oublier votre podium collectif avec le relais à Oberhof que vous avez terminé en dernier relayeur en lieu et place de Martin Fourcade ?
Les choses vont assez vite en fait ! Il y a deux ans, le but était d’attraper une sélection en coupe du monde. Maintenant, je vais chercher des supers courses ou un podium comme dimanche. Je me surprends moi-même. Je ne voyais pas faire de genre de résultats dès cet hiver. J’ai bien travaillé cet été et je suis ravi que ça paye aussi bien même si une course est toujours plus difficile qu’un entraînement. C’est le jour J où il faut être présent !
Vous serez cette semaine à Antersleva sur un site qui vous a réussi par le passé…
Oui, on est déjà sur place depuis ce matin. L’an passé, j’y avais signé ma meilleure performance de l’année (14e de la poursuite, NDLR). C’est un site magnifique avec beaucoup de spectateurs, un endroit que j’affectionne. Ça me motive pour la suite. J’ai hâte d’être sur la ligne de départ.
Par Nordic Magazine [ 19/01/2015 ]
Portrait du sixième homme à Sotchi
Le Grandvallier Quentin Fillon-Maillet est sélectionné pour les Jeux olympiques. Le Jurassien partira à Sochi avec les frères Fourcade, Alexis Bœuf, Simon Desthieux et Jean-Guillaume Béatrix. Portrait d’un jeune homme qui a grandi dans une famille 100% nordique et qui est maintenant dans la cour des grands.
Dans la famille Fillon-Maillet de Saint-Laurent-en-Grandvaux, on le reconnaît : on aime le sport. À condition de prendre l’air, de profiter de la nature si proche et généreuse, de vivre une aventure collective et de se frotter aux autres lors de compétitions. De Laurent, le père, à Rémi, le plus jeune des trois fils, chacun possède, à son niveau, un palmarès témoignant de cette passion. À l’exemple d’Hélène, la maman, victorieuse du Marathon des Cimes, aux Fourgs, en 2006, quand le meilleur homme n’était autre qu’Emmanuel Jonnier.
Virus
Mais chez eux, les médailles ne se portent pas en permanence autour du cou, car les récompenses ne sont pas le moteur principal de leur passion. « Avant tout autre chose, nous voulons nous faire plaisir », assure Quentin, l’aîné qui a rejoint cette année l’équipe de France jeunes-juniors de biathlon et qui est engagé en Ibu Cup (coupe d’Europe).
Biathlon : telle une belle, le mot est lâché. Trois fils chez les Fillon-Maillet, trois pratiquants à haut niveau. Par capillarité, (presque) tous les membres de la tribu ont été atteints par cette discipline nordique mêlant ski de fond et tir à la carabine, une 22 Long Rifle, que Quentin a personnalisée. Seule Mélitine, la petite sœur, a résisté à l’épidémie et préfère l’équitation.
Évoluant au sein du ski-club de Saint-Laurent, Laurent Fillon-Maillet a attrapé le premier le virus aux Tuffes. Mais à Prémanon, il n’y avait alors ni pas de tir avec 31 cibles, ni belle route bitumée comme aujourd’hui. La forêt servait de terrain de jeu, avec Aimé Gruet-Masson pour entraîneur et inspirateur.
Valeurs
De voir son père goûter aux joies du nordique, le premier des garçons a eu « envie » de l’imiter, puisant également sa motivation auprès de son cousin Boris, qui a depuis troqué son fusil pour un vélo. Il garde le souvenir d’une première participation à l’Envolée des Moineaux, à Chapelle-des-Bois, qui a apporté une motivation supplémentaire. « J’ai fait pareil. Quentin a été un exemple pour moi », enchaîne le cadet, Justin. Rémi, le plus jeune, n’a pas résisté très longtemps, malgré une immersion dans le ski de fond – sans arme – jusqu’en minime.
Une émulation familiale qui s’est ajoutée à un dynamisme de club : « Nous avions un bon groupe », se souvient Quentin, avec Clara Delacroix pour locomotive. Et un père pour coach. « Au bout d’un moment, être papa et entraîneur, ça ne marche plus », glisse Laurent. Les liens du sang entrent forcément en jeu et brouillent le message.
De toute façon, n’attendez pas de lui qu’il bombe le torse parce que trois de ses enfants évoluent sur le circuit national : « Je suis plutôt avare de compliments. » Il se dit également surpris quand on lui demande des nouvelles de ses “athlètes maison” et s’enquiert de leurs résultats sportifs.
Avec Hélène, son épouse, il sait néanmoins que le biathlon est une école de vie hors du commun. « Cela nous tire vers le haut », estime Jason. « On est également plus calme », ajoute celui qui n’a pas stressé au moment de passer son baccalauréat, en juin dernier.
« Faire du sport à haut niveau nous responsabilise », explique Quentin. Il poursuit : « Il faut savoir défendre sa place. » Ce qui, se félicite-t-il, n’empêche pas la camaraderie et la complicité en dehors de la course.
Pratiquer le même sport a transformé la famille en « mini-équipe ». On se donne des conseils, on s’encourage, on se critique aussi, avec la franchise que l’on réserve à des proches. Surtout, on partage les émotions. Et le plaisir, toujours. Avec une intensité si grande qu’il faut parfois, d’un commun accord, décider d’un break. Qui, chez les Fillon-Maillet, ne dure jamais très longtemps.
Cet article est paru en décembre 2012, dans Nordic Magazine n°5
Par Nordic Magazine le 29 janvier 2014
Tout savoir sur Quentin
Palmarès
Saison 2015 – 2016
Mondiaux Oslo
Champion du monde relais mixte
(Bescond – Dorin -Flillon-Maillet – Fourcade)
En coupe du monde
• 3e de la poursuite d’Oestersund
• 3e de la mass start de Canmore
• 4e du sprint d’Oestersund
• 4e de l’individuel d’Oestersund
• 5e de la poursuite de Pokljuka
Saison 2014 – 2015
3 ème du relais des Championnat du monde
En coupe du monde
•2 ème de la mass start de Ruhpolding
•3 ème du relais d’Oberhof
•3 ème du relais Anterselva
•6 ème du sprint d’Oslo
•8 ème du sprint de Pokljuka
•10 ème de l’individuel d’Oestersund
•12 ème de la mass start de Pokljuka
•13 ème de l’individuel d’Oslo
•14 ème de la mass start de khanti mansik
Saison olympique 2013 – 2014
CHAMPIONNAT D’EUROPE
6e poursuite
4e 20 km
9e 15 km
ANTERSELVA
32e poursuite
32e sprint
RUHPOLDING
41e Poursuite
46e Individuel
OBERHOF
Poursuite ?
Mass Start 47e
GRAND BORNAND
Poursuite : 37e
Sprint : 55e
2012 / 2013
CHAMPIONNATS MONDIAUX OBERTILLITTER
1er relais mixte : Anaïs Chevalier, Floriane Parisse, Mathieu Legrand et Quentin Fillon Maillet
2e relais : Dumont, Legrand, Chavoutier, Fillon Maillet
11e 15 km
27e 12,5 km
4e poursuite
5e sprint
CHAMPIONNAT D’EUROPE BANSKO (Bulgarie)
5e poursuite
5e individuel
IBU CUP
32e sprint Ridenau
69e étape 2 Beitostolen
4e étape 1 Beitostolen
BIATHLON CHALLENGE
Vainqueur du classement général
1er mass Start Bessans
2e Bessans
1er poursuite Contamines
1er sprint Contamines
1er Arcon
2e Prémanon II
2e sprint Prémanon II
CHAMPIONNATS DE FRANCE
3e poursuite Contamines-Montjoie
1er Sprint Contamines Montjoie
2011 / 2012
Championnat de France
6e : sprint